Je lisais samedi dans le cahier spécial du Devoir sur l’éducation, ces propos de la présidente de la CSQ :
« Louise Chabot souhaite une reconnaissance professionnelle du personnel de l’éducation, « ce qui manque grandement actuellement » […]. Il est temps » de miser sur l’opinion du personnel, de le consulter et de le faire participer à tout ce qui touche les réformes des programmes, parce que c’est lui qui est au cœur du système. Il faut renverser cette tendance qui fait de ses membres des exécutants du système scolaire » ».
Je ne peux qu’être d’accord avec cet appel. J’ai signé en 2004 au Conseil supérieur de l’éducation un avis sur la condition enseignante . On y proposait des mesures concrètes en matière professionnelle À ma connaissance, ces recommandations sont demeurées lettres mortes en raison, je le crains, de l’indifférence des enseignants eux-mêmes. En tout cas, leurs associations syndicales sont demeurées muettes à cet égard. Celles-ci et la majorité de leurs membres s’opposent aussi à la création d’un ordre professionnel qu’elles estiment inutile.
Soit.
Mais, je souhaite vivement que les associations syndicales soient proactives et qu’elles proposent les mesures concrètes qu’elles veulent voir mises en place en vue d’une plus grande reconnaissance professionnelle. Mieux que cela vienne d’elles que des employeurs.
Cela dit, il ne faut pas indûment noircir le portrait.
Depuis 15 ans, la LIP accorde aux personnels des pouvoirs réels en pédagogie dans les écoles, là où cela compte vraiment. Pour ma part, j’aimerais lire un bilan à cet égard si tant est qu’il en existe.
De même, on ignore généralement que les enseignantes et les enseignants participent, trop discrètement il est vrai, à l’élaboration des programmes ministériels. Et cela depuis des décennies.
Mais il faut aller plus loin.
Mais trêve de chicanerie! C’était hier dimanche la Journée mondiale des enseignants.
J’en profite pour saluer cordialement toutes celles et tous ceux qui ont choisi cette profession et. particulièrement mes ex-étudiantes et ex-étudiants
Je salue aussi mes parents, les membres de ma famille et mes propres enfants qui pratiquent ce magnifique métier.
Bonne chances à toutes et tous.