ÉLECTIONS SCOLAIRES : UN OUI MAJORITAIRE À LEUR ABOLITION

Un sondage CROP-La Presse nous apprend ce matin que 51 % des Québécois sont d’accord avec l’abolition des élections scolaires contre 25% qui s’y opposent et autant qui ne se prononcent pas.

Les répondants francophones y sont favorables à 57 % contre 29 % des anglophones. Chez ces derniers, 32 % s’y opposent et 39 % ne se prononcent pas. Cette différence significative s’explique : les commissions scolaires sont pour les anglophones un lieu identitaire. Au surplus, la Loi constitutionnelle de 1867 leur reconnaît le droit de gérer leurs établissements scolaires.

Cela dit, le gouvernement du Québec se trouve en terrain relativement sûr sur le plan de l’opinion publique. En effet, le débat étant à peine amorcé, la majorité est déjà en faveur de l’abolition. On peut raisonnablement présumer qu’une portion des indécis (ou des indifférents) se rangera éventuellement du côté de la majorité.

Quant aux anglophones, ils n’auront pas de raison de s’opposer si la formule qu’arrêtera le gouvernement pour remplacer les élections scolaires maintient leur droit de gérer leurs écoles.

Pour l’heure, c’est toutefois là l’inconnu. Le ministre Blais n’a toujours pas annoncé comment il entends remplacer le mode actuel de nomination des commissaires. C’est pourtant le nœud de l’affaire.

3 réflexions au sujet de « ÉLECTIONS SCOLAIRES : UN OUI MAJORITAIRE À LEUR ABOLITION »

  1. Luc Papineau

    Je souris toujours quand je vois qu’un OUI à 51% dans un sondage constitue une majorité suffisante pour entreprendre une réforme structurelle majeure. Depuis quand nos gouvernements doivent-ils gouverner en se basant sur les sondages?

    La faible participation aux dernières élections scolaires me semble un meilleur argument.

    Là, vous ressemblez à quelqu’un qui veut noyer son chien…

  2. proulxj Auteur de l’article

    Certes, les gouvernements ne doivent pas gouverner par sondage, mais l’acceptabilité sociale d’une mesure fait partie des « considérants » légitimes. Quant à votre dernière remarque, elle m’est incompréhensible.

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